Refueling la veille de l'examen |
Après un check en vol de deux heures et douze
minutes, je décroche ma licence de pilote privé. Un rêve de gosse se matérialise.
Ces derniers dix jours on été particulièrement
stressants ; en fait dès que l’examinateur m’a confirmé la date de
l’examen pour ce matin. Il fallait encore faire quelques heures de vol pour
remédier à certaines imperfections, relire le manuel de l’avion, bien mémoriser
les procédures d’urgence et surtout gagner encore en confiance en termes de
navigation.
l'itinéraire de la navigation |
Hier vers 19h00 l’examinateur me révèle mon itinéraire : Charleroi – Beaumont – Lac de Virelles – Ciney et retour sur
Charleroi. A Charleroi je fais le plein de « mon » Piper Tomahawk, je
le nettoie et vérifie que tout soit nickel pour le lendemain. Retour à
Bruxelles vers 21h00 et, jusqu’à minuit, je prépare ma navigation : je trace
la route sur la carte, je calcule les distances, je vérifie les espaces aériens
traversés, je note les fréquences radio des aérodromes vers lesquels
l’examinateur serait susceptible de me faire dévier, sur Google Earth je fais
une reconnaissance de l’itinéraire, ce qui est toujours très utile.
Après une nuit pas très bonne, réveil ce matin
à 06h00 : je me précipite sur l’ordinateur pour vérifier la météo et
composer un petit dossier ; il faut aussi lire les notam (notice to
airmen) qui fournissent aux pilotes des indications relatives à des
restrictions de trafic, au non
fonctionnement d’équipements de navigation, à la fermeture de pistes etc. Un
café vite avalé et je prends la route vers Charleroi. Là je calcule les
caps compte tenu du vent, je calcule aussi le carburant nécessaire pour le vol.
A 9h30 l’examinateur arrive, mais le ciel est bas et il n’est pas possible de
partir, il faudra attendre un peu. Cela me permet de faire connaissance avec
l’examinateur, un ancien pilote de chasse qui a notamment volé sur mirage… on se sent tout
petit. Il est très aimable et ne cherche pas à mettre la pression, que du
contraire.
Le ciel se dégage, on y va. On commence par
quelques touch-and-goes, que je réussis pas mal et qui me mettent en confiance.
On est parti pour la navigation. Pas de problème pour les communications avec
le contrôle aérien. Je trouve sans problème le premier point de passage et là
il me signale déjà une diversion vers le petite aérodrome en herbe de
Cerfontaine. J’avais prévu l’éventualité et j’avais donc à portée de main la
fréquence radio et les indications relatives à la procédure d’atterrissage.
Après une approche, l’instructeur me signale qu’on va faire un « panneau ».
Je vais me situer à 2500 pieds au-dessus de la piste et là il coupe le moteur
et je dois atterrir en plané après avoir simulé une tentative de rallumage du
moteur. J’aime assez bien cet exercice. En finale j’arrive un peu haut et la
piste n’est pas très longue. Il n’y a pas à hésiter : full flaps et
piquer, sans toute fois dépasser la vitesse maximale autorisée. Je rattrape
bien le coup. Exercice réussi et on continue la navigation. Je trouve tous les
points.
Avec mon instructeur Cédric |
On passe alors aux exercices: pertes de
sustentation, virages serrés, vol lent, vol aux instruments. C’est intense, une
concentration extrême, mais cela se passe plutôt bien. Tout n’est pas parfait,
mais d’un nouveau suffisant pour ne pas devoir recommencer aucun exercice, ce qui
est bon signe (on peut recommencer une fois un exercice s’il n’est pas
bien exécuté). Le programme se termine, retour vers Charleroi pour
un full stop. Une fois l’avion au parking, l’instructeur confirme : examen
réussi. Yesssssss. A noter que seulement 30% de ceux qui entament une formation de pilote en viennent à bout...
Retour au pilot lounge, signature de la
paperasse et petite photo avec Cédric, un de mes instructeurs et aussi le boss de Brussels Aviation School.
Ma vie de pilote ne fait que commencer…