Si je ne me trompe cela fait un an que je n’ai plus volé seul. Petite appréhension à me retrouver seul à 2 500 pieds, pourtant j’ai toutes les qualifications et les qualités pour, mais bon on ne se refait pas !
J’avais prévu un vol à Cambrai, mais le ciel
étant un peu couvert à l'ouest, avec possibilité de pluie, je préfère aller vers
le sud et retourner à Charleville, où je suis allé avec Robert le mois dernier.
C’est pas trop loin, un petit aérodrome sympa, juste ce qu’il faut.
Pour être tout à fait à l’aise je fais le
plein, ce qui me met un peu en retard, mais finalement
je ne pars qu’avec quinze minutes de retard par rapport à l'heure indiquée sur mon plan de vol. Quelques turbulences mais rien de
bien sérieux. Pas de problème avec les
communications radio, d’abord Brussels Information, après avoir quitté
Charleroi, et ensuite Paris Info. N’étant pas trop habitué à la
phraséologie française, je communique en anglais. Comme les Français ne sont
pas hyper doués en anglais, cela va aussi moins vite qu’en français ! Changement de
code transpondeur... Pas de souci. Lorsque je les quitte ils me rappellent bien
de ne pas oublier de clôturer mon plan de vol. Je le ferai, après avoir atterri
en contactant le numéro de téléphone prévu à cet effet.
M'approchant de Charleville, j’essaie d’entrer en contact avec eux, mais comme la dernière fois : silence radio. Vu d'en haut, il n’y a pas l’air d’y avoir beaucoup d’activité sur le terrain, même aucune… Je fais un survol afin de vérifier dans l’aire à signaux si l’aérodrome est fermé, mais je ne vois pas de croix. Je m’intègre donc au circuit et exécute un atterrissage impeccable.
M'approchant de Charleville, j’essaie d’entrer en contact avec eux, mais comme la dernière fois : silence radio. Vu d'en haut, il n’y a pas l’air d’y avoir beaucoup d’activité sur le terrain, même aucune… Je fais un survol afin de vérifier dans l’aire à signaux si l’aérodrome est fermé, mais je ne vois pas de croix. Je m’intègre donc au circuit et exécute un atterrissage impeccable.
Au sol, je vois un des permanents, pas très
causant au départ, mais il finira par m’ouvrir la buvette pour que je puisse
prendre un coca et on papote un peu. Entre-temps, les portes du hangar se sont
ouvertes et un ulm en est extrait. Dommage qu'il n'y ait pas plus d'activité.
Bon je me remets en route. Après le décollage,
j’active mon plan de vol avec Paris Info. Je ne reste qu’une dizaine de minutes
en contact avec eux. Ensuite, Brussels Information me demande de faire attention au
largage de parachutistes au-dessus de Cerfontaine. Je leur confirme que je
ferai attention et puis finalement cela me sort de la tête. Brussels Information
me rappelle pour me signaler que la zone de largage est à midi, donc juste droit devant
moi ! Je confirme que je me détourne.
Heureusement que j’ai Skydemon, cela facilite quand même
considérablement la navigation surtout lorsqu’on s’écarte de l’itinéraire
dessiné sur la carte. Prochaine fois il faudra vraiment que je veille à tracer
une route qui ne passe pas trop près d'un aérodrome. Quelques secousses encore.
Je m’intègre à la CTR de Charleroi par Sierra
Echo (le village de Presle) après avoir écouté la météo. Tout se passe bien. Une fois que je rentre
dans le circuit les choses se compliquent un peu en raison du trafic. La tour
me demande de faire deux 360°. Je ne dois finalement en faire qu'un; en revanche le
contrôleur me demande de prolonger mon vent arrière, ce qui m’éloigne donc de
la piste. Finalement je peux rejoindre la base et la finale mais
je me trouve assez loin de la piste. Un Ryanair étant prêt au départ, le
contrôleur me demande si je peux réduire ma vitesse au minimum compte tenu de
la marge de sécurité afin que le Ryanair puisse s’engager sur la piste et
décoller avant que moi je me pose. Un peu stressant tout ça… j’hésite… je comprends
maintenant pourquoi on fait du « slow flight », je réponds enfin « affirm »
et réduis ma vitesse tout en sortant un deuxième cran de flaps. Je sue mais contrôle bien mon vol lent... Il va enfin s’engager sur la piste et décoller le Boeing 737 ?
La tour lui demande d'ailleurs de se dépêcher: "Ryanair expedite!". Il s’exécute et la piste se libère enfin. "Oscar November India, cleared to land, thanks for your cooperation". Je me pose en douceur. J’ai la
gorge sèche mais j’ai beaucoup aimé d’être confronté à une nouvelle situation.
Superbe balade donc avec des enseignements et
des mises en situation.