samedi 2 mai 2015

Diversion

Un petit virage
Pour aujourd'hui, c'est une navigation vers Saint Hubert via Ciney que j'ai préparée.
Via Ciney, parce qu'il s'agira de ma première navigation solo, que j'espère réaliser prochainement, et que je souhaite me familiariser avec le trajet afin d'être tout à fait à l'aise. En réalité, je sais que je ne volerai par jusqu'à Saint Hubert: nous ferons un exercice de diversion. Cela consiste à voler vers un aérodrome qui n'était pas prévu au départ. Il est important d'en maîtriser la technique, car en cas de dégradation de la météo en vol ou de fermeture de l'aérodrome de destination initialement prévu, il faut être capable de voler vers une destination alternative.

Décollage et départ parfaits via Sierra, au sud de l'aéroport de Charleroi. A Sierra, je prends congé de la tour de contrôle et je mets l'avion sur le cap 100 pour rejoindre Ciney, en principe après 17 minutes de vol. Je prends contact avec Brussels Info, qui assure le service d'information en vol aux avions qui croisent dans le ciel belge. Après les 17 minutes prévues j'arrive un peu à droite de Ciney, mais rien de grave. J'ai en effet encore un peu de mal à tenir mon cap et mon altitude. Il faudra que je travaille cela avant de passer l'examen pratique.


La Ferme-Château de Roly
Sur Ciney, mon instructeur Frédéric m'annonce qu'on se déroute vers le Château de Roly. Il signale un petit point sur ma carte et prend les commandes pour que je puisse calculer ma nouvelle route: j'entoure la nouvelle destination au marqueur (et je m'en mets plein les mains en passant…), je trace une droite entre Ciney et Roly et à l'aide de mon rapporteur, je calcule le cap à prendre, en tenant compte du vent, soit 242°. Je reprends les commandes et oriente le Piper sur ce nouveau cap. Nous traversons la Meuse et une autoroute après 5 minutes. Dans moins de dix minutes nous devrions arriver sur la ferme-château de Roly. L'aéroport militaire de Florennes sur ma droite me confirme que je tiens un bon cap et que je ne suis plus très loin. Objectif repéré. Exercice réussi.

Une fois à Roly, je refais le même exercice pour rentrer à Charleroi. Pas bien compliqué c'est vers le nord. En plus, une autoroute nous y mène pratiquement; c'est ça aussi le vol à vue. Je détermine toutefois le cap avec le rapporteur et nous allons suivre un cap 350°. Je contacte la tour de contrôle de Charleroi pour les prévenir que nous allons bientôt pénétrer leur espace. La tour m'autorise à rejoindre directement l'aéroport, si je le souhaite, c'est à dire que je ne dois pas passer par le point d'entrée prévu. Je passerai donc par Sierra (point d'entrée sud) plutôt que par Sierra Echo (le point d'entrée obligatoire quand on veut rejoindre la piste 25 en venant du sud). Je décide me faire un peu de radionavigation en utilisant le VOR, une balise au sol, qui me permet de suivre une radiale qui mène directement vers l'aéroport.

Un peu haut en finale pour la piste 25
Pas trop de trafic à Charleroi, nous en profitons pour faire deux touch-and-goes. Mon premier atterrissage n'est pas des plus élégants. Le deuxième par contre est nickel. Le troisième lui nous réserve une petite surprise. En effet, le contrôleur me donne l'autorisation d'atterrir et quand je suis en finale il me demande de faire une remise des gaz, ce qu'on appelle un "go around" en anglais. En effet un autre petit avion avait tardé à décoller et trouvait encore sur la piste. Alors que je survole la piste, le contrôleur me demande de libérer l'axe de la piste vers la gauche et me propose de faire un circuit court pour revenir e poser. Je me pose sans le moindre problème et cela aura fait un très bon exercice en conditions réelles.

Le contrôleur n'aurait pas dû me donner l'autorisation d'atterrir, mais nous sommes loin d'avoir frôlé l'incident. En courte finale j'aurais vu l'avion sur la piste et réagi en conséquence. Toutefois, très professionnel et honnête le contrôleur s'est excusé et nous a demandé si nous voulions déposer un rapport d'incident. Nous avons décliné, notre sécurité n'ayant absolument pas été mise en danger. Par ailleurs je tiens à souligner la patience des contrôleurs aériens de Charleroi avec les élèves pilotes et leur disposition à nous laisser faire des touch-and-goes et autres exercices chaque fois que c'est possible.



 

 

   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire