dimanche 27 juillet 2014

Charleroi-Namur


Hier, c’est à Namur (EBNM) que je me suis rendu. Un petit aérodrome sympathique, avec une belle terrasse bar et resto pour visiteurs et surtout avec une piste en herbe de 600m, donc très très très courte par rapport aux 2.500m de celle de l’aéroport de Charleroi ! Cela me permettra de mettre en pratique une technique particulière d’atterrissage et de décollage.

Même s’il n'est pas contrôlé, Namur est un aérodrome PPR (Prior Permission Required) c’est-à-dire qu’il faut demander l’autorisation avant de s’y rendre. En début d’après-midi je téléphone donc pour annoncer que j’ai l’intention de m’y poser avec mon instructeur.
« Vous êtes les bienvenus !». Le responsable du bureau de piste m’informe que la piste en service est la 06 (orientée vers 60° nord magnétique). Il me prévient qu’il y aura du largage de parachutistes et de l’activité planeurs et me demande donc de ne pas survoler la piste en arrivant.

Il faut savoir que, dans les aérodromes non contrôlés, la réglementation exige au pilote de survoler les installations avant de se poser afin de déterminer la piste en usage, qui est fonction de la direction et de la force du vent.  Il peut le faire grâce à des signaux posés au sol, à la manche à air et quand il n’y en a pas… il regarde s’il y a des cheminées fumantes dans le coin ou dans quelle direction penchent les arbres ! Généralement on traverse la piste  à une hauteur de 500 pieds au-dessus de l’altitude du circuit, pour ne pas gêner le trafic. Il existe donc ici bel et bien un hiatus entre la réglementation et la pratique… mais bon ce n’est pas le seul !

J’ai prévu un temps de vol de croisière de 11 minutes pour atteindre EBNM. Pas le temps de chômer : il faut quitter la fréquence radio de Charleroi, observer le paysage qui défile, jeter un coup d’œil sur la carte, prendre un nouveau cap, surveiller l’altitude et déjà prendre contact avec Namur Radio. Et voilà que Namur m’annonce que la piste en service est la 24 et non pas la 06.  Il va donc tout falloir faire à l’envers alors que j’avais bien préparé mon approche pour la 06.  Je suis un peu bas alors que l’aérodrome n’est plus bien loin. Mon instructeur l’a évidemment repéré, mais il a l’habitude lui… et puis c’est pas évident d’identifier un terrain en herbe entouré d’autres terrains en herbe !

Une terrasse bien agréable au soleil et
le bureau de piste indiqué par la lettre C sur fond jaune

Je sais que mon cap est bon,  je ne devrais pas tarder à localiser la piste. C’est chose faite… Il ne reste plus qu’à réussir l’approche pour la nouvelle piste. Là je rame un peu parce qu’il faut agir vite, mais avec l’aide de mon instructeur, je rentre dans le circuit. Et c’est à ce moment que je vois tomber du ciel une dizaine de parachutistes…  Pas vraiment de problème, les distances sont respectées et ils n’atterrissent pas sur la piste, d’ailleurs le largage avait été annoncé par radio.


En approche finale, je sors un deuxième cran de flaps et vise le tout début de la piste. Si je ne réussi pas à me poser sur le premier tiers, il faudra remettre les gaz à fond et avorter l’atterrissage. Ce ne sera pas le cas. Une fois l’avion stationné, nous nous rendons au bureau de piste pour payer la taxe d’atterrissage : 8,5 euros. Le responsable accepte que nous fassions quelques touch and go avant de rentrer sur Charleroi.  Un vol super agréable et instructif. Je comprends pourquoi j’aime voler.

lundi 14 juillet 2014

Huit sur Neuf… pfff


Après avoir réussi au deuxième examen blanc les 4  matières qu'il me restait, et pas mal d'heures d'étude au total, je me présente ce matin au vrai test à l'administration de l'aéronautique, le stress au ventre.

Dans un bâtiment moderne du "Manhattan" bruxellois, des candidats pilotes viennent passer leurs examens théoriques pratiquement tous les jours, tant les futurs pilotes privés que les futurs pilotes professionnels. Les épreuves sont totalement informatisées et le système manifestement bien huilé.

8h30: neuf épreuves à passer sur un ordinateur. Il s'agit de choix multiples, mais certaines questions exigent néanmoins des calculs, l'utilisation de tables et de documentation. Pour certaines, il ne me faut qu'un quinzaine de minutes pour certaines matières j'utiliserai un peu moins de l'heure attribuée.

Vers 11h30 il ne me reste qu'une épreuve à passer, mais je devrai attendre jusqu'à 13h00. Pause obligatoire. Mes sentiments sont partagés, je ne suis pas sûr de tout avoir réussi jusqu'à présent, mais pas sûr non plus ne pas avoir tout réussi! Le stress et l'incertitude ne m'empêcheront pas de m'enfiler un sandwich et de redécouvrir la gare du nord que je n'avais plus visitée depuis plusieurs décennies.

12h50, je me repointe devant la salle d'examen ou je papote avec un futur pilote de ligne néerlandais. J'aurais un peu pratiqué la langue de Vondel, c'est toujours ça de pris. Il ne me reste plus qu'à passer Communications. En un quart d'heure cela devrait être réglé. En effet.

Vient le moment fatidique ou l'imprimante va cracher les résultats.
Meeeerde… j'en ai loupé un: performances du vol et préparation du vol. Fait râler...
Une moyenne de 88,9%, mais une seconde sess, non mais vous avez déjà vu cela?

Bon tant pis. Voyons à nouveau l'aspect positif, tout le reste est réussi!
(à suivre…)