samedi 9 juillet 2016

I got my wings!

Refueling la veille de l'examen
Après un check en vol de deux heures et douze minutes, je décroche ma licence de pilote privé. Un rêve de gosse se matérialise.

Ces derniers dix jours on été particulièrement stressants ; en fait dès que l’examinateur m’a confirmé la date de l’examen pour ce matin. Il fallait encore faire quelques heures de vol pour remédier à certaines imperfections, relire le manuel de l’avion, bien mémoriser les procédures d’urgence et surtout gagner encore en confiance en termes de navigation.

l'itinéraire de la navigation
Hier vers 19h00 l’examinateur me révèle mon itinéraire : Charleroi – Beaumont – Lac de Virelles – Ciney et retour sur Charleroi. A Charleroi je fais le plein de « mon » Piper Tomahawk, je le nettoie et vérifie que tout soit nickel pour le lendemain. Retour à Bruxelles vers 21h00 et, jusqu’à minuit, je prépare ma navigation : je trace la route sur la carte, je calcule les distances, je vérifie les espaces aériens traversés, je note les fréquences radio des aérodromes vers lesquels l’examinateur serait susceptible de me faire dévier, sur Google Earth je fais une reconnaissance de l’itinéraire, ce qui est toujours très utile.


Après une nuit pas très bonne, réveil ce matin à 06h00 : je me précipite sur l’ordinateur pour vérifier la météo et composer un petit dossier ; il faut aussi lire les notam (notice to airmen) qui fournissent aux pilotes des indications relatives à des restrictions de trafic,  au non fonctionnement d’équipements de navigation, à la fermeture de pistes etc. Un café vite avalé et je prends la route vers Charleroi. Là je calcule les caps compte tenu du vent, je calcule aussi le carburant nécessaire pour le vol. A 9h30 l’examinateur arrive, mais le ciel est bas et il n’est pas possible de partir, il faudra attendre un peu. Cela me permet de faire connaissance avec l’examinateur, un ancien pilote de chasse qui a notamment volé sur mirage… on se sent tout petit. Il est très aimable et ne cherche pas à mettre la pression, que du contraire.

Le ciel se dégage, on y va. On commence par quelques touch-and-goes, que je réussis pas mal et qui me mettent en confiance. On est parti pour la navigation. Pas de problème pour les communications avec le contrôle aérien. Je trouve sans problème le premier point de passage et là il me signale déjà une diversion vers le petite aérodrome en herbe de Cerfontaine. J’avais prévu l’éventualité et j’avais donc à portée de main la fréquence radio et les indications relatives à la procédure d’atterrissage. Après une approche, l’instructeur me signale qu’on va faire un « panneau ». Je vais me situer à 2500 pieds au-dessus de la piste et là il coupe le moteur et je dois atterrir en plané après avoir simulé une tentative de rallumage du moteur. J’aime assez bien cet exercice. En finale j’arrive un peu haut et la piste n’est pas très longue. Il n’y a pas à hésiter : full flaps et piquer, sans toute fois dépasser la vitesse maximale autorisée. Je rattrape bien le coup. Exercice réussi et on continue la navigation. Je trouve tous les points.
Avec mon instructeur Cédric

On passe alors aux exercices: pertes de sustentation, virages serrés, vol lent, vol aux instruments. C’est intense, une concentration extrême, mais cela se passe plutôt bien. Tout n’est pas parfait, mais d’un nouveau suffisant pour ne pas devoir recommencer aucun exercice, ce qui est bon signe (on peut recommencer une fois un exercice s’il n’est pas bien exécuté). Le programme se termine, retour vers Charleroi pour un full stop. Une fois l’avion au parking, l’instructeur confirme : examen réussi. Yesssssss.  A noter que seulement 30% de ceux qui entament une formation de pilote en viennent à bout...

Retour au pilot lounge, signature de la paperasse et petite photo avec Cédric, un de mes instructeurs et aussi le boss de Brussels Aviation School.  


Ma vie de pilote ne fait que commencer…     

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